Les XXe et XXIe siècles sont par excellence les siècles de l’image filmée et pourtant dans la pratique enseignante, ce type de source est encore trop minorée, utilisée trop souvent comme une illustration et non pas comme un document à part entière.
Le but de cette journée est de fournir des clés et des moyens aux enseignants pour leur permettre de valoriser cette source à la fois très riche et difficile d’utilisation, car la ligne de partage entre information et désinformation, entre réalité et propagande, est souvent délicate à déterminer et à analyser. En outre, se pose aussi la question de la pertinence des images d’archives, leur traitement dans des reportages d’actualités ou dans des documentaires et l’utilisation dans le cadre scolaire d’œuvres de fiction.
Il s’agit également de montrer les degrés de partialité des images suivant les périodes et les régimes (en temps de guerre, de crise ou encore dans le cadre démocratique ou dans un système totalitaire), en tentant de mettre à jour les mécanismes à l’œuvre, tant dans les images et leur agencement, que dans les modalités de leur production.
La démarche proposée est donc double : d’une part s’interroger sur les sources et comprendre les mécanismes de fabrication des images ; d’autre part, accéder à la multiplicité des points de vue. Ce sont là des apports essentiels à la construction d’un rapport critique à l’image et à l’information qu’elle véhicule. Un des rôles de l’enseignement de l’histoire en particulier est de fournir des grilles d’analyse et de réflexion pour cette lecture de l’image, indispensable aussi bien à l’étude du passé qu’à la compréhension du présent.
Les interventions prendront appui sur la projection d’extraits de films.